Collectif à tendance écoanarchiste situé à Drummondville
Nous contacter: communauterre@hotmail.com
Affichage des articles dont le libellé est soi. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est soi. Afficher tous les articles

dimanche 1 février 2009

Pour en finir avec l'individualisme

Il y a une insulte qui revient souvent dans le milieu militant:
-T'es qu'un sale individualiste!

Comme je m'intéresse à tout ce qui est marginal, j'ai voulu en apprendre un peu plus sur ce courant en marge de la marge. J'ai lu un livre sur Max Stirner, un des grands auteurs de la théorie anarcho-individualiste.

Le mot "Individualisme" ne doit pas être mal interprété. L'individualisme, dont il est question, n'a rien à voir avec l'individualisme bourgeois (libéral ou aristocratique). L'individualisme, c'est tout simplement la défense de l'individu. Il peut exister autant d'individualismes que d'individus. L'individualiste n'est pas un ermite. C'est un homme sociable qui peut passer des contrats associatifs avec la société tant que ceux-ci ne conduisent ni au malheur ni à l'esclavage. Les anarchistes individualistes estiment que les affaires humaines doivent être gérées par des individus ou des organisations basées sur le volontariat. Egoïste, au sens philosophique, l'individualisme défend simplement son Moi, sa libre pensée. Parfois, sa raison lui commande de sacrifier certaines parcelles de sa liberté pour des enjeux qui correspondent à sa philosophie. Il détermine lui-même les limites des "contrats" qu'il engage avec d'autres personnes. Ces contrats sont résiliables. L'individualiste ne nie pas les règles, il exige seulement de participer à leur élaboration. Le bon fonctionnement de l'anarchiste individualiste suppose l'engagement d'hommes et de femmes conscients qui sauront construire un monde fait de joies et de libertés.

Dans mon livre sur Max Stirner, on insiste beaucoup sur le fait que chaque individu est unique. Donc, faire partie d'une organisation plateformiste, c'est souvent sacrifier une partie de soi au nom de l'organisation. Pour atteindre son plein potentiel, l'individu doit créer ses propres valeurs, un peu comme Nietzsche le disait dans ses livres en parlant du surhomme. (lire Ainsi parlait Zarathoustra)

Je n'en dirai pas plus sur ce courant de l'anarchisme souvent mal interprété. Il y a plusieurs articles vraiment intéressants disponibles sur le web. On peut aussi lire L'unique et sa propriété, le livre-clé de Max Stirner. Il y a aussi ce lien que j'ai bien aimé: http://jccabanel.free.fr/mt_anarchisme_et_individualisme.htm.

L'individualisme est souvent vu comme un mouvement réactionnaire, de droite, ou inefficace. Après avoir lu un peu sur le sujet, je ne pense pas que c'est le cas. Lisez un peu sur le sujet, ça vaut la peine. Il faut vraiment savoir faire la différence entre l'individualisme et l'anarcho-individualisme. Ce n'est pas la même chose.

Je tiens à préciser que je me considère pas anarcho-individualiste pour autant... Mais je pense qu'il vaut mieux s'instruire et lire un livre ou deux sur le sujet avant de dire n'importe quoi.

mercredi 10 décembre 2008

Se redéfinir

Bonjour, je m'appelle Simon, je travaille au...
Yo, moi c'est Phil, je travaille chez...
Moi c'est Jacques, j'étudies en sciences humaines et je travaille au...
Je suis en année sabbatique. (je travaille pas et j'étudie pas)
Je fais rien. (je travaille pas et j'étudie pas)
Je suis en break. (de travail et d'études)

Est-ce qu'on peut se définir seulement par son travail et-ou ses études? J'espère que non. On a des qualités, des défauts, des passions, des rêves, des loisirs, des façons différentes de voir le monde, de l'expérience de vie. Pourquoi alors, quand il est le temps de se présenter, on ne parle que de son travail ou de ses études? J'émet l'hypothèse que les valeurs de travail et d'éducation occupent une place (trop) importante dans nos vies. Il faut être capable de se redéfinir autrement. Une vie ne se résume pas au travail que l'on occupe ou aux études que l'on fait. Brisons les murs et affirmons comment nous sommes et ce que nous aimons une bonne fois pour toute! On ne peut pas fuir ce que l'on est.

Exemple:
Salut, je m'appelle Simon. J'essaie de profiter de la vie au maximum à chaque fois que c'est possible. J'adore jouer de la musique et rencontrer tout plein de gens de différents horizons. Je suis assez impliqué dans mon milieu, notamment dans un collectif écoanarchiste. J'essaie de travailler le moins possible, car je trouve ça aliénant. Je projette d'aller à l'université un jour, en philosophie ou en sciences politiques. Au plaisir de se parler.

La prochaine fois que vous aurez à vous présenter devant des gens, j'espère que vous parlerez pas juste de votre travail. Ça en dit pas long sur vous.

Simon