Collectif à tendance écoanarchiste situé à Drummondville
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dimanche 22 février 2009

L'affaire Bronswik, film tiré de l'ONF

André Leduc, Rober Awad, 1978, 23 min 26 s
Animation mêlant habilement fiction et réalité, le film nous livre un récit fantaisiste, dénonçant le pouvoir de la publicité télévisuelle. Gagnant d’une dizaine de prix internationaux.

Orientation du collectif

Comme le collectif est resté très petit (deux personnes), ses membres ont décidé de concentrer leurs énergies sur un seul gros projet; la cuisine collective. On a rencontré beaucoup d'intervenantEs dans la région pour trouver les installations nécessaires, mais c'est vraiment difficile. On travaille encore là-dessus. S'il y a des gens qui ont déjà été impliquéEs dans un projet semblable, on serait bien heureux de les rencontrer.

dimanche 15 février 2009

Livre: Rules for Radicals

Ce manuel n'est pas uniquement le répertoire des bonnes techniques acquises au cours de trentes années passées au service des déshéritéEs. C'est le récit tonique et truculent, optimiste et provocateur des luttes d'un "animateur social" qui a usé d'imagination, d'humour, d'audace et d'irrévérence pour mener le combat de David contre Goliath. Les exclus, les "paumés" de toute sorte vont enfin, galvanisés par l'espoir que leur insuffle Alinsky, se battre contre l'Establishement tout-puissant, le profit, le racisme, les discriminations. L'adversaire est de taille mais les tactiques, qui vont de la non-violence (boycott, sit-in) à la guérilla urbaine (paralysie de banques et d'aéroports), parviennent à le faire basculer. Peu de propriétaires résistent quand on dépose sur leur paillasson les rats congelés qui infestent les taudis...

Saul Alinsky est né en 1909 dans un bidonville de Chicago, a "organisé" les quartiers pauvres de sa ville et étendu son action à d'autres États américains. Mort en 1973, un an après avoir publié Rules for Radicals.

Critique:
Ce livre est une référence en sciences sociales. Il est au programme de plusieurs universités. Il donne beaucoup d'inspiration sur les différentes tactiques possibles d'organisation et d'action directe au sein des communautés. Alinsky insiste sur le potentiel révolutionnaire de la classe moyenne, car elle représente la majorité de la population en Amérique du Nord. Il dit que les gens de cette classe sont constamment déchirés entre; lutter pour obtenir plus, ou conserver le statut quo. Son livre Rules for Radicals est un indispensable pour tout ceux qui veulent apprendre comment organiser des communautés et acquérir le pouvoir nécessaire pour obtenir des gains concrets.

jeudi 12 février 2009

Vidéo: Mon enfant, ma terre

Francine Desbiens, 1998, 4 min 5 s
Un film d'animation-choc sur les mines antipersonnel, qui dénonce notre barbarie tranquille. Chaque année des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants sont blessés ou tués par les mines antipersonnel. Mon enfant, ma terre dénonce non seulement l'usage de cette arme barbare, mais aussi et surtout la complicité tranquille des pays industrialisés. Si une telle horreur existe, c'est que quelqu'un l'a conçue et fabriquée. Pouvons-nous imaginer la barbarie sous les traits de notre voisin? De notre père? Ou sous nos propres traits? Mon enfant, ma terre nous oblige à nous poser la question.

samedi 7 février 2009

5 raisons pourquoi j'essaie de ne plus acheter de livres

1. Je peux louer n'importe quel livre gratuitement à la bibliothèque.
2. Un livre représente environ 5 heures de travail au salaire minimum où je me fais exploiter par un sale patron.
3. Le temps que je libère, je peux le passer avec les gens que j'aime où m'adonner à des loisirs, dormir, etc.
4. Une fois lu, mon livre devient encombrant et inutile.
5. J'aime les arbres.

Poème sur la vie

Consommer sa vie
Quand j'étais petit
Je voulais
Travailler
Avoir de l'argent
Une femme
Des enfants
Un chien
Une maison
Une auto
Une bibliothèque
Des collections
Un ordinateur
Un bureau
Un cellulaire
Un garage
Une télé
Et pleins d'autres
Possessions
Mais maintenant
J'ai compris
Que ce qui rend heureux
N'a pas de prix
L'amour
L'amitié
Les rencontres
La nature
La musique
La littérature
L'art
Les jeux
Aujourd'hui
Je refuse
De perdre ma vie
À la gagner
Le travail
C'est la mort
Consommer sa vie?
Non merci!

mercredi 4 février 2009

Situation des démuniEs à Drummondville

Après avoir fait la tournée de la plupart des organismes communautaires à Drummondville et parler à de nombreux intervenantEs, nous avons pu faire quelques constatations.

-Les nouveaux emplois créés à Drummond sont souvent précaires et mal rémunérés. C'est le problème majeur dans la région.

-Il semble manquer de travailleurs sociaux-rue.

-Il y a un organisme qui sert des repas pas cher (Tablée Populaire), mais ce n'est ni gratuit ni végétarien-lien.

-Il manque de logements pas chers et de refuges pour les jeunes en difficulté.

-Le phénomène d'itinérance à Drummondville est très faible et augmente vers l'été à cause des voyageurs itinérants.

dimanche 1 février 2009

Pour en finir avec l'individualisme

Il y a une insulte qui revient souvent dans le milieu militant:
-T'es qu'un sale individualiste!

Comme je m'intéresse à tout ce qui est marginal, j'ai voulu en apprendre un peu plus sur ce courant en marge de la marge. J'ai lu un livre sur Max Stirner, un des grands auteurs de la théorie anarcho-individualiste.

Le mot "Individualisme" ne doit pas être mal interprété. L'individualisme, dont il est question, n'a rien à voir avec l'individualisme bourgeois (libéral ou aristocratique). L'individualisme, c'est tout simplement la défense de l'individu. Il peut exister autant d'individualismes que d'individus. L'individualiste n'est pas un ermite. C'est un homme sociable qui peut passer des contrats associatifs avec la société tant que ceux-ci ne conduisent ni au malheur ni à l'esclavage. Les anarchistes individualistes estiment que les affaires humaines doivent être gérées par des individus ou des organisations basées sur le volontariat. Egoïste, au sens philosophique, l'individualisme défend simplement son Moi, sa libre pensée. Parfois, sa raison lui commande de sacrifier certaines parcelles de sa liberté pour des enjeux qui correspondent à sa philosophie. Il détermine lui-même les limites des "contrats" qu'il engage avec d'autres personnes. Ces contrats sont résiliables. L'individualiste ne nie pas les règles, il exige seulement de participer à leur élaboration. Le bon fonctionnement de l'anarchiste individualiste suppose l'engagement d'hommes et de femmes conscients qui sauront construire un monde fait de joies et de libertés.

Dans mon livre sur Max Stirner, on insiste beaucoup sur le fait que chaque individu est unique. Donc, faire partie d'une organisation plateformiste, c'est souvent sacrifier une partie de soi au nom de l'organisation. Pour atteindre son plein potentiel, l'individu doit créer ses propres valeurs, un peu comme Nietzsche le disait dans ses livres en parlant du surhomme. (lire Ainsi parlait Zarathoustra)

Je n'en dirai pas plus sur ce courant de l'anarchisme souvent mal interprété. Il y a plusieurs articles vraiment intéressants disponibles sur le web. On peut aussi lire L'unique et sa propriété, le livre-clé de Max Stirner. Il y a aussi ce lien que j'ai bien aimé: http://jccabanel.free.fr/mt_anarchisme_et_individualisme.htm.

L'individualisme est souvent vu comme un mouvement réactionnaire, de droite, ou inefficace. Après avoir lu un peu sur le sujet, je ne pense pas que c'est le cas. Lisez un peu sur le sujet, ça vaut la peine. Il faut vraiment savoir faire la différence entre l'individualisme et l'anarcho-individualisme. Ce n'est pas la même chose.

Je tiens à préciser que je me considère pas anarcho-individualiste pour autant... Mais je pense qu'il vaut mieux s'instruire et lire un livre ou deux sur le sujet avant de dire n'importe quoi.