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mardi 31 mars 2009

Une manif catholique à drummond!?

S'il y a des personnes intérésséEs à faire quelque chose contre cette manif de catho-réacts, veuillez nous contacter par email le plus rapidement possible. Un comité temporaire va être créé sous peu.


Article tiré de l'Express:

Non seulement Drummondville sera dans la mire de tous ceux et celles qui s'intéressent aux retombées du nouveau Cours d'éthique et de culture religieuse en raison de la tenue chez nous, à la mi-mai, de la cause-type qui sera débattue en Cour supérieure, mais voilà qu'on apprend que 5000 parents pourraient être dans nos rues le 25 avril pour préparer la table à cette importante bataille juridique.

Ce n'est donc pas par hasard que la Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ), qui croise le fer avec le gouvernement du Québec dans ce dossier, a choisi Drummondville comme destination pour tenir une manifestation d'envergure provinciale visant à dénoncer le caractère obligatoire dans nos écoles du Cours d'éthique et de culture religieuse.

Trois porte-parole de cette coalition l'ont d'ailleurs clairement expliqué, mercredi soir, aux quelque 170 parents et grands-parents réunis à l'église Saint-Simon pour entendre et éventuellement dénoncer à leur tour les torts que l'on attribue à ce cours en vigueur dans les écoles du Québec depuis septembre dernier.

L'un des conférenciers, Me Jean-Yves Côté, celui-là même qui aura à défendre les prétentions de ces parents estimant avoir ainsi perdu aux mains de l'État le droit de décider ce qui est moralement bon pour leurs enfants, leur a suggéré qu'un juge ne peut demeurer complètement insensible à l'opinion publique.

Me Côté, qui est mandaté par la CLÉ dans la cause qui l'opposera à la Commission scolaire des Chênes, a, bien sûr, donné l'assurance qu'il aura bien d'autres arguments dans son sac lorsqu'il se présentera devant le juge, le 11 mai prochain, au Palais de justice de Drummondville.

Pour le bénéfice de l'assistance, l'avocat a repris un à un les six principaux motifs qu'il invoquera devant le Tribunal pour démontrer que le contenu de ce cours et l'apprentissage consécutif imposés aux élèves concernés sont susceptibles de leur causer des préjudices graves.

Il s'agit en fait des motifs qui sont résumés sur les feuilles que la CLÉ met à la disposition des parents désireux d'obtenir de leur commission scolaire ou maison d'enseignement privé l'exemption souhaitée.

Comme les commissions scolaires du Québec, dont des Chênes, ont rejeté une à une la presque totalité de ces demandes d'exemption bâties sur les motifs ainsi soumis, Me Côté verra à les développer devant le Tribunal et appuiera sa démarche sur l'article 222, alinéa 2, de la Loi sur l'Instruction publique.

Jean-Yves Côté a indiqué qu'il allait plaider que le droit d'exemption existe toujours et que, tout comme dans le passé, à l'instar des élèves athées qui étaient ainsi dispensés du cours de religion, la même exemption peut s'appliquer aux élèves désireux de se soustraire à ce cours d'éthique et de culture religieuse.

Depuis septembre, un certain nombre de parents, on le sait, ont quand même pris sur eux de retirer leur enfant de la classe lors de ce cours avec des conséquences différentes d'une commission à l'autre, selon le degré de tolérance de leurs dirigeants.

À Granby, par exemple, des parents d'élèves menacés de suspension, ont obtenu du Tribunal une ordonnance de sauvegarde qui les met temporairement à l'abri de sanctions disciplinaires.

Me Côté, qui les représente, a obtenu que le débat de fond sur la question soit fait à Drummondville, lors de l'audition principale, ce qui dénote bien de son importance pour la suite des choses.

Il n'est pas impossible qu'un autre aspect de la contestation, celui de l'utilisation dans d'autres matières de certaines notions se dégageant du cours d'éthique et de culture religieuse, au nom des connaissances transversales, soit ajouté à la cause principale.

Le procureur Côté, qui représente également des parents de la région de Beauharnois dans un dossier de semblable nature, entend d'ailleurs demander au Tribunal l'autorisation d'amener à Drummondville ce volet faisant partie de ce que la CLÉ identifie comme étant des «dérapages» liés à ce cours.

Devant les parents réunis à l'église Saint-Simon, Me Côté a réitéré que l'enjeu de la cause qui sera entendue à Drummondville à la mi-mai est historique.

Il les a invités à être actifs d'ici là.

Outre une participation massive à la manif du 25 avril, Me Côté a demandé aux parents d'être plus nombreux encore à compléter le formulaire de demande d'exemption en vue de la prochaine année scolaire, tout en sensibilisant les autres parents aux enjeux de ce cours.

De son côté, Claudette Lavallée, mère de famille impliquée dans la catéchèse dans son milieu, après avoir donné quelques exemples de cas de dérapage en lien avec le cours d'éthique et de culture religieuse relevés par la CLÉ, a invité ceux et celles qui sont témoins de ces situations à les rapporter à cet organisme (On en aurait déjà quelque 70 dans le dossier).

Sur le territoire de la Commission scolaire des Chênes, par exemple, les parents témoins de ce qui leur semble être de telles irrégularités, sont invités à communiquer avec Jacinthe Lavallée (819 474-4801).

Le premier conférencier de la soirée, Gary Caldwell, réputé sociologue, a donné le ton à cette rencontre se déroulant sous le thème: «Oui à la liberté de choix, non à la religion d'État».

M. Caldwell a tenté de démontrer que l'État québécois, de par le caractère obligatoire et de par le contenu de ce cours, atteint non seulement notre liberté de religion et le droit des parents de choisir, mais est en train de se servir de l'école à ses propres fins.

Devant l'insensibilité des commissions scolaires, celui-ci a invité à son tour les parents du Québec à se mobiliser en vue des prochaines élections scolaires.

«Il faut rendre les commissaires imputables sur cette question-là», a-t-il suggéré avec l'accord manifeste de l'assistance.

Pour en revenir à la manifestation du 25 avril en après-midi, elle amènera les manifestants dans le Parc de la Paix pour une courte marche jusque devant les locaux administratifs de la Commission scolaire des Chênes.

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