Collectif à tendance écoanarchiste situé à Drummondville
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mercredi 28 janvier 2009

Vidéo: E, tiré de l'ONF

Francine Desbiens, Bretislav Pojar, 1981, 6 min 32 s
Film d'animation mettant en image une fable philosophique, qui engendre une réflexion sur l'homme, le pouvoir et le monde. «E» égale «E», rien n'est plus simple, direz-vous? Eh, bien non! En vérité, «E» ne sera jamais «E» si en décident autrement le tyran et sa police.

mardi 27 janvier 2009

Lire gratuitement!

J'ai découvert un site génial pour avoir accès à des centaines, voir des milliers, de livres versions virtuels tout-à-fait gratuitement. Il y a un peu de tout: classiques, philosophes, auteurs à succès, etc. Et une multitude de sujets! Il y a aussi une liste de liens menant vers d'autres sites web offrant aussi des livres virtuels gratuits, certains même dans d'autres langues.
http://www.ebooksgratuits.com/ebooks.php

Il existe aussi une bibliothèque anarchiste virtuelle. Une multitude de textes très intéressants y sont réunnis.
http://www.bibliolibertaire.org/

Plein de façons de lire tout-à-fait gratuitement en plus des nombreuses bibliothèques!!! :)

dimanche 25 janvier 2009

Distribution gratuite de nourriture, tiré de Subsociety

On peut reprocher aux restos du cœur d’être devenus une sorte d’institution dont la présence, 17 ans après sa création, semble presque normale, comme si la misère elle-même était inéluctable. Mais de manière pragmatique, les 40 000 bénévoles tentent de réparer les dégâts du système capitaliste et de l’Etat en fournissant 60 millions de repas par an, c’est donc une forme d’action directe solidaire particulièrement utile.

Cette forme de soupe populaire d’initiative non-étatique trouve de nombreux exemples :

Devant la misère sociale qui régnaient dans les ghettos noirs des grandes villes américaines, et devant le manque de volonté des politiques d’apporter les moyens nécessaires, le mouvement des Black Panthers avait décidé de reprendre les choses en main et d’organiser quotidiennement des déjeuners gratuits, notamment pour les enfants des quartiers. une partie des argentins et les zapatistes appliquent actuellement cette méthode.

La CNT-FAI, dans l’Espagne libertaire de 36-39, a mis en place des repas gratuits pour tous.

De même que pour les squats, la distribution de nourriture a également pour objectif de revendiquer le droit de chacun à la satisfaction des besoins fondamentaux tel que se nourrir ou se loger.

Tout récemment, des groupes de redistribution de nourriture (Food Not Bomb) ont été particulièrement utiles en Grèce lors des manifestations en nourrissant gratuitement les manifestants.

samedi 24 janvier 2009

Notes sur l'anarchie, tiré du blog de Anne Archet

Article très complet et intéressant sur la signification de l'anarchie et qui apporte une critique radicale de la gauche. Nous l'avons beaucoup apprécié:
http://annearchet.wordpress.com/notes-sur-l%e2%80%99anarchie/

Conclusion de l'article:

Il s’agit donc d’établir une tout autre perspective: ne plus agir en fonction d’une fin à atteindre, mais plutôt pour ce qu’il est possible d’expérimenter et de vivre immédiatement. Et cette perspective, cette ligne de fuite, c’est l’insurrection.

L’insurrection n’est pas une solution idéologique à tous les problèmes de la terre, ni une marchandise de plus sur le marché sursaturé des idéologies et des opinions, mais une pratique destinée à mettre un terme à la domination de l’État et la reproduction du capitalisme. L’insurrection n’est pas une utopie. Elle n’a pas de système ou de modèle de société idéal à offrir à la consommation publique. L’insurrection doit se comprendre comme processus et non comme une fin — c’est un processus d’émancipation, de rupture, c’est le soulèvement en tant que tel. La liberté qui ne peut être vécue qu’une fois la république instaurée, qu’une fois la révolution accomplie, qu’une fois le communisme advenu n’est qu’un mensonge des apprentis sorciers, des aspirants maîtres de l’État. La liberté n’est pas un but à atteindre, mais une expérience à vivre. Et la vie ne peut attendre.

L’insurrection est donc le fait de poser en acte le refus de l’ordre étatique existant. L’insurrection est un moyen d’affaiblir la société autoritaire et capitaliste dans le but de libérer des zones d’espace et de temps où l’autonomie et la liberté économique et politique, une fois l’autorité rejetée, sont alors réalisables. L’insurrection est un coin de métal enfoncé dans les lézardes du mur épais que constitue le spectacle.

L’insurrection en tant qu’expérience immédiate et réalisation de la liberté, c’est la TAZ de Hakim Bey, la zone d’autonomie temporaire. L’insurrection consiste à vivre l’anarchie, à la réaliser dans des moments et des espaces non seulement possibles, mais actuels. Il s’agit donc de ne plus remettre la vie à plus tard, de ne plus penser en terme d’action politique, de révolution et de prise de pouvoir, mais en terme de création de nouvelles valeurs, de nouvelles expériences de vie, et de dissolution du pouvoir. C’est ce que Bey qualifie de « tactique de la disparition »: une mutation perpétuelle de la vie quotidienne, dont la plus grande force réside dans son invisibilité. Dès que la TAZ est nommée, dès que l’insurrection est représentée, médiatisée, elle doit disparaître pour resurgir ailleurs, à nouveau invisible et insaisissable.

Antipouvoir, disparition, antipolitique, insurrection, zone autonome temporaire; voilà des concepts à la fois en rupture avec la conception gauchiste d’action politique et en rupture avec les dispositifs de pouvoir qui nous écrasent.

Tant Qu'on Aura De L'Amour - Les Cowboys Fringants

lundi 19 janvier 2009

Livre: Nouvelles et dessins contre la télé, présenté par le R.A.T.

Le R.A.T. (Réseau pour l'Abolition de la Télévision) s'attelle depuis des années à dénoncer et combattre la télévision. Nous n'y voyons pas la responsabilité de tous les maux; cette lutte ne se construit pas sur une diabolisation. En revanche, nous sommes persuadés qu'une critique radicale du capitalisme et de la société qu'il engendre ne peut pas faire l'économie d'une analyse des armes du contrôle social. Nous nous référons à la définition du contrôle social par l'Encyclopaedia Universalis: "Ensemble des ressources matérielles et symboliques dont dispose une société pour s'assurer de la conformité du comportement de ses membres à un ensemble de règles et de principes prescrits et sanctionnés." Comme l'écrivait Jean Baudrillard: "La télé, c'est par sa présence même, le contrôle social chez soi."

Nous nous sommes attachés à montrer, dans les pages qui suivent, le poids écrasant de la télévision, tant dans la vie de la plupart des individus que dans la production des savoirs et dans la transmission des informations. Nous avons préféré analyser la manière dont le petit écran pénètre les esprits, chloroforme, isole, influence, impose ses lois... plutôt que d'étudier en détail l'idéologie et les normes qu'il véhicule. Cette dernière approche est bien évidemment passionnante et nécessaire, mais nous l'avons abordée à plusieurs reprises et beaucoup d'autres ont déjà bien défriché ce domaine.

Toutes nos réflexions mériteraient d'être développées et approfondies, elles ne sont que des ébauches, des pistes qui pour certaines dépassent le cadre de la seule critique des médias.

Dans une quinzaine de nouvelles, pour la plupart inédites, auteurs de romans noirs, nouvellistes, journalistes, militants, téléspectateurs repentis se livrent, souvent avec humour, à une critique virulente de la télévision. Des dessinateurs d'horizons divers ont apporté leur contribution à ce recueil qui réconfortera les résistants à l'ordre télévisuel et qui ouvrira les yeux des autres!

Ma critique: C'est un livre pour se divertir. Les nouvelles sont presques toutes teintées d'un humour noir qui ne ferait pas l'unanimité. Cependant, j'ai bien aimé la critique globale de la télévision que ce livre apporte. Il y a aussi quelques images que j'ai trouvées excellentes. Le livre a été publié en 1999 mais je crois que le R.A.T. existe toujours en France. Bref, je le conseille à ceux qui aiment la littérature militante. Il est disponible au DIRA à Montréal.

Simon

jeudi 15 janvier 2009

Livre: Putain d'usine

Tous les jours pareils. J'arrive au boulot et ça me tombe dessus, comme une petite mort, comme la brulûre de la balle sur la tempe. Un travail trop connu, une salle de contrôle écrasée sous les néons - et des collègues que, certains jours, on n'a pas envie de retrouver. On fait avec, mais on ne s'habitue pas. On en arrive même à souhaiter que la boîte ferme. Oui, qu'elle délocalise, qu'elle restructure, qu'elle augmente sa productivité, qu'elle baisse ses coûts fixes. Arrêter, quoi. Qu'il n'y ait plus ce travail, qu'on soit libres. Libres, mais avec d'autres soucis.

On a remplacé l'équipe d'après-midi, bienheureuse de quitter l'atelier. C'est notre tour maintenant, pour huit heures. On est installés dans le réfectoire, autour des tasses de café. Les cuillières tournent mollement, on a tous le même état d'esprit et aussi, déjà, la fatigue devant cette nuit qui va être longue.

Ouvrier dans l'agglomération rouennaise, Jean Pierre Levaray ne fait pas secret de son travail d'auteur cherchant à s'évader du monde qu'il décrit: celui de l'exploitation quotidienne du travail posté dans une usine de produits chimiques. Cette réalité qui forge la lutte des classes et la reproduit sans cesse. Putain d'usine constitue une réédition des écrits d'usine de l'auteur, revue et augmentée de la chronique Après la catastrophe et de l'épilogue industriel Plan social.

Ma critique: J'ai trouvé le livre excellent. C'est romancé et ça se lit très vite. Ça nous fait découvrir pendant quelques instants le travail horrible des ouvriers d'usines. On y découvre aussi que le but ultime des ouvriers n'est pas nécessairement d'obtenir de meilleures conditions de travail, mais bien de travailler le moins possible ou pas du tout, parce que la vraie vie ne réside pas dans le travail. L'auteur dit qu'il serait prêt à travailler deux heures par jour, trois mois par année, mais sans plus. Après avoir lu ce livre, on se sent rempli d'énergie nouvelle pour faire du militantisme. Le livre est disponible au DIRA à Montréal.

Simon

mercredi 14 janvier 2009

Manger local

Il est certain qu'il serait préférable d'adopter une alimentation locale pour des raisons environnementales, économiques, sociales, etc. Dans un contexte de mondialisation et du climat rude de notre région, il semble plutôt difficile de manger totalement localement. Pourtant, des petits changements ça et là dans notre alimentation peuvent être effectués sans en affecter sa diversité. En plus de sélectionner des aliments venant dici dans les supermarchés, plusieurs possibilités s'offrent à nous quand nous décidons de manger plus localement: groupe d'achat, acheter dans les marchés publics, jardins (individuels ou communautaires), conserves, etc.

Voici un lien parmi plusieurs qui donnent des trucs pour manger plus localement:

http://alimentsdici.info/PourMangerLocalSainetAbordableRecueilGratuitd%27Alimentsd%27Ici
Vous pouvez consulter le document pdf et fouiller un peu sur le site!

mardi 13 janvier 2009

Récup bouffe!

Voici un article très intéressant sur la récupération de bouffe au Québec et ses enjeux politiques.
http://www.crac-kebec.org/?q=node/10

jeudi 8 janvier 2009

Crise financière, solution?

Le Devoir
IDÉES, jeudi, 8 janvier 2009, p. a7

La crise financière et la simplicité volontaire

Louis Chauvin; Pascal Grenier

La crise financière est à nos portes. Nos gouvernements s'y préparent, à Québec comme à Ottawa. On s'évertue à trouver toutes sortes de raisons pour expliquer cette crise, et elle est, en effet, très complexe. Cependant, les faits récents nous révèlent que c'est en grande partie la surconsommation, voire l'hyperconsommation, associée à l'endettement excessif, qui a créé cette situation critique mondiale.

Diminution de la consommation

Selon les simplicitaires, l'occasion est favorable pour effectuer des changements sociaux et économiques profonds, plutôt que cosmétiques. En effet, le Réseau québécois pour la simplicité volontaire (RQSV) et le Groupe de simplicité volontaire de Québec (GSVQ) croient que l'approche de la réduction de la consommation, qu'ils proposent depuis des années, est valide plus que jamais et ce, même en temps de crise. Lorsque les adeptes de la simplicité volontaire avançaient l'idée de la réduction de la consommation, plusieurs argumentaient que cela allait nuire à l'économie. Ne faut-il pas consommer pour faire rouler l'économie, dit l'adage populaire?

Or, aujourd'hui on constate que consommer à l'excès, comme l'on fait les États-Uniens depuis plusieurs années, a mené au bord de la faillite économique des millions de personnes et a fragilisé le pays tout entier, et même plus. Par opposition, une vie de simplicitaire avec une consommation raisonnable, satisfaisant les besoins essentiels et un peu plus, est la meilleure assurance d'un équilibre financier à long terme pour les individus et les pays.

Plusieurs ont peur de la simplicité volontaire, craignant les privations extrêmes et la pauvreté. Or, pourquoi ne pas profiter de la situation actuelle pour démontrer, comme le révèle la majorité des études, que les gens qui simplifient leur vie matérielle volontairement, tout en s'occupant plus de l'immatériel comme le développement personnel, les relations interpersonnelles et la spiritualité ne s'en portent que mieux physiquement et psychologiquement?

Dégénérescence environnementale

Par le passé, l'économie misait sur l'illusion d'un monde aux ressources illimitées et d'une capacité d'absorber tous les déchets que pouvait produire l'humanité. Nous avons donc développé un système basé sur la croissance continue et l'obsolescence planifiée, le tout supporté et encouragé par l'industrie de la publicité et du marketing qui s'acharne, par tous les moyens possibles, à nous convaincre que nous serons plus heureux en consommant toujours davantage.

Or cette idéologie de surconsommation est la base de la dégénérescence environnementale. Ceci, ni le milieu des affaires, ni les gouvernements, ni les groupes environnementaux ne l'ont reconnu explicitement. Puisque la planète nous montre de plus en plus que les limites de son exploitation et de sa pollution sont atteintes, une réduction de l'exploitation des ressources et de l'énergie ainsi qu'une diminution du transport et de la consommation en général, conséquences de la présente crise, sont de bonnes nouvelles sur le plan écologique.

Traditionnellement, les gouvernements tentent de stimuler la consommation en période de récession. Si on fait de même cette fois, ne va-t-on pas nourrir la cause de cette crise? N'est-il pas de plus en plus clair aussi que l'option «consommation en croissance constante» mène à un cul-de-sac écologique en plus d'économique? Ne serait-il pas temps que les trois ordres de gouvernement s'orientent de façon énergique vers des actions qui privilégient ouvertement la protection de l'environnement plutôt que celles qui favorisent le monde économique? Attendrons-nous que la situation devienne irréversible avant d'agir?

Croissance modulée et emplois

Tel qu'exprimé dans les paragraphes qui précèdent, les simplicitaires proposent d'accepter, voire d'accueillir, une certaine réduction de la consommation. Afin de minimiser les effets négatifs qui pourraient survenir, cette décroissance pourrait être modulée par une augmentation du commerce non-matériel ou moins matériel, qui a peu d'effets délétères sur l'environnement. Ce type de commerce comprend celui des services, de la culture, du savoir, de la relation d'aide, de la croissance personnelle, etc.

De plus, les gouvernements pourraient favoriser la mise en place d'activités économiques dans les domaines du réemploi, du recyclage, de la transformation des matériaux récupérés et du compostage. Il serait possible aussi que nos dirigeants exigent des fabricants que les produits de consommation soient plus durables et réparables. Les réparations diverses procureraient du travail à de nombreuses personnes. D'autres emplois pourraient aussi être créés pour la désintoxication de la planète plutôt que de tenter de récupérer des emplois dans le secteur de l'automobile, un des secteurs les plus nocifs pour la santé des écosystèmes et des humains.

La vie simple au quotidien

Les simplicitaires peuvent offrir des modèles autres que celui de la surconsommation qui règne sur nos sociétés et aussi aider beaucoup de gens en période de récession, car ceux-ci font depuis longtemps l'expérience de la vie simple au quotidien. Voici quelques exemples :

- Vivre selon ses besoins plutôt que selon ses moyens;
- Avoir un logement et une auto (si nécessaire) dimensionnés selon ses vrais besoins;
- Augmenter la longévité des objets en les réparant;
- Apprêter ses aliments soi-même et réduire sa consommation de viande;
- Troquer, louer, emprunter ou acheter usagé;
- Se rapprocher de son lieu de travail pour réduire les déplacements;
- Adopter des modes de transport écologiques;
- Favoriser la mise en commun: cuisines collectives, garderies, bibliothèques, piscines et joujouthèques publiques, etc.
- Etc. (mille et une autre solutions).

Ce qui est peut-être le plus important, c'est de faire tout cela non pas dans un esprit de sacrifice ou avec un sentiment de manque, mais dans la reconnaissance qu'une fois les anciennes habitudes brisées, les nouveaux comportements apportent, le plus souvent, une grande libération, la fierté et un mieux-être profond. En effet il y a beaucoup de satisfaction, voire de bonheur, à être cohérent entre ses valeurs et ses actions.

Le partage de la richesse

Pour aider, dans le cadre de la présente crise économique, les simplicitaires, en plus de proposer la réduction de la consommation, font la promotion d'un meilleur partage de la richesse. En effet, une diminution des écarts entre riches et pauvres réduit la criminalité, la délinquance, la jalousie et l'envie. Plus important encore, les fréquents comportements ostentatoires des gens riches créent une spirale ascendante de consommation qui entraîne des gens de classes sociales inférieures qui aspirent à «monter», ce qui donne des résultats catastrophiques pour l'environnement.

Il apparaît donc qu'une migration de mentalités et d'attitudes vers la simplicité volontaire, tant dans nos vies privées, dans nos processus commerciaux que dans l'administration gouvernementale, pourrait être d'un secours précieux dans le cadre de la présente crise économique. De surcroît, elle pourrait de plus nous aider à traverser la crise écologique, beaucoup plus sérieuse, qui pourrait très bien suivre les présentes difficultés financières.

Louis Chauvin : Président du Réseau québécois pour la simplicité volontaire
Pascal Grenier : Président du Groupe de simplicité volontaire de Québec

jeudi 1 janvier 2009