On peut reprocher aux restos du cœur d’être devenus une sorte d’institution dont la présence, 17 ans après sa création, semble presque normale, comme si la misère elle-même était inéluctable. Mais de manière pragmatique, les 40 000 bénévoles tentent de réparer les dégâts du système capitaliste et de l’Etat en fournissant 60 millions de repas par an, c’est donc une forme d’action directe solidaire particulièrement utile.
Cette forme de soupe populaire d’initiative non-étatique trouve de nombreux exemples :
Devant la misère sociale qui régnaient dans les ghettos noirs des grandes villes américaines, et devant le manque de volonté des politiques d’apporter les moyens nécessaires, le mouvement des Black Panthers avait décidé de reprendre les choses en main et d’organiser quotidiennement des déjeuners gratuits, notamment pour les enfants des quartiers. une partie des argentins et les zapatistes appliquent actuellement cette méthode.
La CNT-FAI, dans l’Espagne libertaire de 36-39, a mis en place des repas gratuits pour tous.
De même que pour les squats, la distribution de nourriture a également pour objectif de revendiquer le droit de chacun à la satisfaction des besoins fondamentaux tel que se nourrir ou se loger.
Tout récemment, des groupes de redistribution de nourriture (Food Not Bomb) ont été particulièrement utiles en Grèce lors des manifestations en nourrissant gratuitement les manifestants.
Sirventès de la terreur
Il y a 1 mois
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