Collectif à tendance écoanarchiste situé à Drummondville
Nous contacter: communauterre@hotmail.com

mardi 4 août 2009

Suivi du collectif

Le collectif est un peu mort ces temps-ci à cause d'un manque de temps/motivation. Notre projet de cuisine collective était impossible à Drummondville suite à un manque de budget et l'absence de local. Nous déménageons à Qc en septembre, mais nous allons garder contact avec Drummondville. Le collectif est en restructuration et prendra probablement une nouvelle tournure plus spécialisée qu'auparavant. À suivre.

mardi 26 mai 2009

Manif 29 Mai CSA à Mtl

VENEZ INTÉGRALEMENT ET MASSIVEMENT APPUYER LE CENTRE SOCIAL AUTOGÉRÉ - CSA

Installation du CSA
Grande Manifestation d'appui
29 mai 2009 - 17h30
au Parc St-Gabriel, à deux pas du MÉTRO CHARLEVOIX

Le CSA s'installe enfin dans un bâtiment abandonné de Pointe-Saint-Charles afin de poursuivre et d'étendre ses activités sociales, culturelles et politiques. Toutes les personnes concernées par la création d'espaces enfin libérés du rouleau compresseur de la mise en chantier de condos dans nos quartiers sont conviées à une grande manifestation festive, familiale et éclatante. Pour des fins de sécurité, le CSA demeurera fermé pour la première nuit, mais la rue devra vibrer de notre présence. L'heure est cruciale, et seul un rapport de force significatif en assurera le succès.
Au programme de la soirée : Cirque, fanfare, chorale, animation de rue, investissement massif et joyeux d'un lieu déserté par ses propriétaires afin d'y installer un des premiers CSA en Amérique du Nord.

IL EST TEMPS DE PASSER À L'ACTION ET DE DÉMONTRER NOTRE APPUI.
WWW.CENTRESOCIALAUTOGERE.ORG
(( English version ))

COME OFFER YOUR FULL AND MASSIVE SUPPORT FOR THE AUTONOMOUS SOCIAL CENTER - ASC

Installing of the ASC
Great support demonstration
May 29th, 2009 – 5:30 pm
In the St-Gabriel Park, next to CHARLEVOIX metro station

The ASC is finally moving into an abandoned building in Point-St-Charles in order to pursue and extend its social, cultural and political activities. Anyone concerned with the creation of spaces liberated at last from the road roller of colonizing condo construction projects in our neighbourhoods is invited to this great festive, family-friendly and blazing demonstration. For security reasons, the ASC will remain closed for the first night, but the street will have to vibe with our presence. This is a crucial hour, and only a significant balance of forces in our favour will ensure its success!
Program for the night: Circus, brass band, choral songs, street animation… The massive and joyous take-over of a space deserted by its owners, and setting up one of the first ASCs in North America!

IT’S TIME TO ACT & SHOW OUR SUPPORT!
WWW.CENTRESOCIALAUTOGERE.ORG

mercredi 22 avril 2009

Communauterre appui le Centre Social Autogéré à Pointe Saint-Charles

Le CSA est un projet vraiment intéressant et plein de potentiel. Nous vous invitons à signer leur déclaration publique d'appui.

http://www.centresocialautogere.org/fr/content/des-groupes-appuient-le-csa

Tiré de leur site:

Un Centre Social Autogéré ?

CENTRE : Espace. Où se rencontrer et converger, créer et échanger, changer et transformer.

SOCIAL : Collectivité. Le CSA ne peut exister que par notre rencontre, que par notre volonté d'être ensemble pour faire vivre cette réalité.

AUTOGÉRÉ : Libération. Des structures hiérarchiques et des échanges marchands, pour y construire les projets dont nous rêvons, par nous, pour nous.

Les CSA sont donc des espaces de convivialité, autogérés, établis très souvent dans des bâtiments abandonnés dans des quartiers urbains un peu partout dans le monde. Ce sont des centres d’activités culturelles, sociales et politiques. La particularité des CSA, ce qui les différencie des centres communautaires, c’est à la fois leur autonomie face à l’État, leur refus de hiérarchie et de l’autorité illégitime, ainsi que la gestion par la démocratie directe.

lundi 13 avril 2009

Journée d'activités le 25 Avril à Drummondville, en faveur du cours d'Éthique et de culture religieuse

Le Collectif pour la Liberté de Pensée à l’École vous invite à une journée d’activités pour manifester votre accord avec le cours d’Éthique et culture religieuse.

Quand :
Samedi le 25 avril
10h : Rencontre et distribution de tracts
12h : Dîner collectif
14h : Activités

Lieu :
Drummondville, au Parc de la Paix, au coin du boulevard St-Joseph et de la rue St-Georges

Apporter :
De la nourriture pour le diner collectif, trucs pour faire de bruit

Pourquoi cette journée d’activités?

Parce que la CLÉ, coalition pour la liberté en éducation, organise une marche familiale pour la liberté pour s’opposer à l’obligation du cours d’Éthique et culture religieuse et pour demander le retour des cours d’enseignement religieux confessionnel.

Parce qu’il est primordial de montrer notre désaccord avec la CLÉ, car elle n’est pas légitime de prétendre représenter la majorité.

Parce que nous croyons que le cours d’Éthique et culture religieuse va mettre les jeunes en contact avec les autres religions et ainsi permettre de détruire les préjugés qui reposent essentiellement sur l’ignorance et l’incompréhension.

Parce que ce cours amène une ouverture sur le monde, appelle à la tolérance et au respect des différences.

Parce que ce cours donne la liberté aux élèves de se forger leurs propres opinions en leur offrant une diversité de points de vue.

Parce que ce cours ne brime aucunement la liberté de religion, au contraire, il permet d’aborder les croyances de tous et toutes.

Parce que nous croyons qu’il est pertinent d’informer et de sensibiliser la population sur les effets positifs de ce cours et sa pertinence dans la société actuelle.

Pour toutes ces raisons, joignez-vous à nous le 25 avril, afin de faire entendre notre voix!

*Merci de confirmer votre présence à l'adresse suivante: collectif.clpe@gmail.com
*Notre blog : http://clpecole.blogspot.com/

Collectif pour la Liberté de Pensée à l’École

mardi 31 mars 2009

Une manif catholique à drummond!?

S'il y a des personnes intérésséEs à faire quelque chose contre cette manif de catho-réacts, veuillez nous contacter par email le plus rapidement possible. Un comité temporaire va être créé sous peu.


Article tiré de l'Express:

Non seulement Drummondville sera dans la mire de tous ceux et celles qui s'intéressent aux retombées du nouveau Cours d'éthique et de culture religieuse en raison de la tenue chez nous, à la mi-mai, de la cause-type qui sera débattue en Cour supérieure, mais voilà qu'on apprend que 5000 parents pourraient être dans nos rues le 25 avril pour préparer la table à cette importante bataille juridique.

Ce n'est donc pas par hasard que la Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ), qui croise le fer avec le gouvernement du Québec dans ce dossier, a choisi Drummondville comme destination pour tenir une manifestation d'envergure provinciale visant à dénoncer le caractère obligatoire dans nos écoles du Cours d'éthique et de culture religieuse.

Trois porte-parole de cette coalition l'ont d'ailleurs clairement expliqué, mercredi soir, aux quelque 170 parents et grands-parents réunis à l'église Saint-Simon pour entendre et éventuellement dénoncer à leur tour les torts que l'on attribue à ce cours en vigueur dans les écoles du Québec depuis septembre dernier.

L'un des conférenciers, Me Jean-Yves Côté, celui-là même qui aura à défendre les prétentions de ces parents estimant avoir ainsi perdu aux mains de l'État le droit de décider ce qui est moralement bon pour leurs enfants, leur a suggéré qu'un juge ne peut demeurer complètement insensible à l'opinion publique.

Me Côté, qui est mandaté par la CLÉ dans la cause qui l'opposera à la Commission scolaire des Chênes, a, bien sûr, donné l'assurance qu'il aura bien d'autres arguments dans son sac lorsqu'il se présentera devant le juge, le 11 mai prochain, au Palais de justice de Drummondville.

Pour le bénéfice de l'assistance, l'avocat a repris un à un les six principaux motifs qu'il invoquera devant le Tribunal pour démontrer que le contenu de ce cours et l'apprentissage consécutif imposés aux élèves concernés sont susceptibles de leur causer des préjudices graves.

Il s'agit en fait des motifs qui sont résumés sur les feuilles que la CLÉ met à la disposition des parents désireux d'obtenir de leur commission scolaire ou maison d'enseignement privé l'exemption souhaitée.

Comme les commissions scolaires du Québec, dont des Chênes, ont rejeté une à une la presque totalité de ces demandes d'exemption bâties sur les motifs ainsi soumis, Me Côté verra à les développer devant le Tribunal et appuiera sa démarche sur l'article 222, alinéa 2, de la Loi sur l'Instruction publique.

Jean-Yves Côté a indiqué qu'il allait plaider que le droit d'exemption existe toujours et que, tout comme dans le passé, à l'instar des élèves athées qui étaient ainsi dispensés du cours de religion, la même exemption peut s'appliquer aux élèves désireux de se soustraire à ce cours d'éthique et de culture religieuse.

Depuis septembre, un certain nombre de parents, on le sait, ont quand même pris sur eux de retirer leur enfant de la classe lors de ce cours avec des conséquences différentes d'une commission à l'autre, selon le degré de tolérance de leurs dirigeants.

À Granby, par exemple, des parents d'élèves menacés de suspension, ont obtenu du Tribunal une ordonnance de sauvegarde qui les met temporairement à l'abri de sanctions disciplinaires.

Me Côté, qui les représente, a obtenu que le débat de fond sur la question soit fait à Drummondville, lors de l'audition principale, ce qui dénote bien de son importance pour la suite des choses.

Il n'est pas impossible qu'un autre aspect de la contestation, celui de l'utilisation dans d'autres matières de certaines notions se dégageant du cours d'éthique et de culture religieuse, au nom des connaissances transversales, soit ajouté à la cause principale.

Le procureur Côté, qui représente également des parents de la région de Beauharnois dans un dossier de semblable nature, entend d'ailleurs demander au Tribunal l'autorisation d'amener à Drummondville ce volet faisant partie de ce que la CLÉ identifie comme étant des «dérapages» liés à ce cours.

Devant les parents réunis à l'église Saint-Simon, Me Côté a réitéré que l'enjeu de la cause qui sera entendue à Drummondville à la mi-mai est historique.

Il les a invités à être actifs d'ici là.

Outre une participation massive à la manif du 25 avril, Me Côté a demandé aux parents d'être plus nombreux encore à compléter le formulaire de demande d'exemption en vue de la prochaine année scolaire, tout en sensibilisant les autres parents aux enjeux de ce cours.

De son côté, Claudette Lavallée, mère de famille impliquée dans la catéchèse dans son milieu, après avoir donné quelques exemples de cas de dérapage en lien avec le cours d'éthique et de culture religieuse relevés par la CLÉ, a invité ceux et celles qui sont témoins de ces situations à les rapporter à cet organisme (On en aurait déjà quelque 70 dans le dossier).

Sur le territoire de la Commission scolaire des Chênes, par exemple, les parents témoins de ce qui leur semble être de telles irrégularités, sont invités à communiquer avec Jacinthe Lavallée (819 474-4801).

Le premier conférencier de la soirée, Gary Caldwell, réputé sociologue, a donné le ton à cette rencontre se déroulant sous le thème: «Oui à la liberté de choix, non à la religion d'État».

M. Caldwell a tenté de démontrer que l'État québécois, de par le caractère obligatoire et de par le contenu de ce cours, atteint non seulement notre liberté de religion et le droit des parents de choisir, mais est en train de se servir de l'école à ses propres fins.

Devant l'insensibilité des commissions scolaires, celui-ci a invité à son tour les parents du Québec à se mobiliser en vue des prochaines élections scolaires.

«Il faut rendre les commissaires imputables sur cette question-là», a-t-il suggéré avec l'accord manifeste de l'assistance.

Pour en revenir à la manifestation du 25 avril en après-midi, elle amènera les manifestants dans le Parc de la Paix pour une courte marche jusque devant les locaux administratifs de la Commission scolaire des Chênes.

lundi 16 mars 2009

Films gratuits

J'ai redécouvert récemment les joies du streaming.

Wiki:
La lecture en continu (en anglais : streaming), aussi appelée lecture en transit ou encore diffusion en mode continu ou diffusion de flux continu, désigne un principe utilisé principalement pour l'envoi de contenu en « direct » (ou en léger différé). Très utilisée sur Internet (exemple Météocam), elle permet la lecture d'un flux audio ou vidéo (cas de la VoD), à mesure qu'il est diffusé. Elle s'oppose ainsi à la diffusion par téléchargement qui nécessite de récupérer l'ensemble des données d'un morceau ou d'un extrait vidéo avant de pouvoir l'écouter ou le regarder.

Il y a tout pleins de films gratuits à regarder, plusieurs de 2009 même. Il suffit d'avoir un ordi pas trop vieux, de chercher un peu sur google et le tour est joué!

Bon visionnement!

samedi 7 mars 2009

Former un groupe d'affinité dans une manif

Si vous êtes plusieurs camarades à aller à la même manif, voici quelques rôles que vous pouvez vous attribuer:

-Infirmier (trousse de premiers soins, eau, nourriture, formation RCR si possible)

-Porte-drapeau (un drapeau facilement reconnaissable, qui correspond à vos idéologies, et qui servira de repère pour vous retrouver facilement)

-Caméraman (pour prendre des photos des policiers quand ils font de la répression, c'est le rôle le plus risqué, attention aux coups de matraque... et à votre caméra-appareil photo)

-Contact (quelqu'un qui habite la ville où à lieu la manif, que vous pouvez contacter par cellulaire si possible et vous réfugiez chez lui s'il y a lieu)

N'oubliez pas d'écrire les numéros de téléphones essentiels à l'encre indélébile quelque part sur votre peau. (no d'avocat, contact, etc)

jeudi 5 mars 2009

Se préparer à une manif

Tout dépendant du genre de manif ou d’action, il peut être préférable de ne pas en parler au téléphone ou dans tout endroit susceptible d’être écouté.

Être ou ne pas être identifiable ?
La section identification du SPVM "accompagne" les manifs, rassemblements, etc. dans le seul but d’identifier les mani-festant-e-s, les militant-e-s, les organisateurs-trices et les animateurs-trices. On a donc le choix de porter un masque ou un déguisement, pour se protéger. Le fait d’être masqué va attirer l’attention de la police, surtout des policiers en civil et celle des médias. Être masqué ou déguisé "dans le but de commettre une infraction" constitue une infraction criminelle spécifique. Cela peut aussi faire peur à certains manifestants.

À EMPORTER
× Un stylo et du papier
Pour pouvoir noter en détail tout incident se produisant lors de l’évènement. Par exemple, s’il y a des arrestations: le nom des personnes arrêtées, leur numéro de téléphone, les amis à contacter, le déroulement de l’arrestation, les agissements de la police, les numéros d’identification des voitures de police, la description des policiers et si possible leur nom et numéro de badge, les noms et numéros de téléphone de tout témoin de l’arrestation.
× Appareils photo et caméras vidéo
Ils sont de première nécessité. Ils sont dissuasifs: la police n’aime pas du tout être prise sur le fait. De plus, ils permettent d’avoir notre propre section d’identification.
Donc, ne surtout pas oublier d’apporter une quantité plus que suffisante de pellicule. Et surtout éviter que les clichés ne se retrouvent entre de mauvaises mains. Il faut donc être très vigilant et essayer d’anticiper.
× Matériel d’enregistrement audio
Ajouter le son à l’image, enregistrer certaines remarques et déclarations de la police est un "plus" appréciable.

TU PEUX...
x photographier les plaques d’immatriculation des véhicules de police banalisés (undercover)
x prendre des portraits des policiers, de ceux qui pourraient en être, des provocateurs potentiels
x photographier tout incident (arrestation, brutalité policière, etc.)

À ne pas apporter
Son carnet d’adresse ou tout autre papier qui pourrait fournir quelque renseignement que ce soit à la police. Tout ce que les flics pourraient considérer comme une arme. Toute drogue. Ses cartes d’identité, sauf celles qu’on a choisies d’amener.

Habillement
Avant de partir, se poser ces quelques questions :
Est-ce que j’ai de bons souliers pour courir? La couleur de mon linge me rend-elle facilement identifiable? Est-ce qu’on peut facilement me prendre par les cheveux? etc.

Policier en civil (undercover)
Si on en démasque un, ne pas en révéler l’identité seul, on pourrait être accusé d’entrave, mais faire discrètement circuler l’information aux personnes qu’on connaît, pour ne pas qu’il se sente débusqué. Puis on peut en groupe, l’encercler en sautant, chantant, le pointant du doigt. En général, il ne s’éternisera pas. Ne pas oublier que la personne à mes côtés peut être un policier. On est donc prudent dans ses propos.

Dispersion volontaire
À la fin de la manif, on est plus vulnérable. On se disperse toujours en groupe, car si la police cible des gens, c’est souvent à ce moment qu’elle tentera de les arrêter.

Tiré de l'excellent:
http://cobp-mtl.ath.cx/sites/cobp-mtl.ath.cx/files/Surprise%20on%20a%20des%20droits.pdf

lundi 2 mars 2009

Appel pour le 15 Mars 2009, 13e journée internationale contre la brutalité policière!

« Notre boulot, à la police, c'est la répression. Nous n'avons pas besoin d'un agent sociocommunautaire comme directeur, mais d'un général. Après tout, la police est un organisme paramilitaire, ne l'oublions pas.»
Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal

MANIFESTATION: Le DIMANCHE 15 MARS 2009, 14 hMétro Mont-Royal, Montréal
Une initiative du Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP)

dimanche 22 février 2009

L'affaire Bronswik, film tiré de l'ONF

André Leduc, Rober Awad, 1978, 23 min 26 s
Animation mêlant habilement fiction et réalité, le film nous livre un récit fantaisiste, dénonçant le pouvoir de la publicité télévisuelle. Gagnant d’une dizaine de prix internationaux.

Orientation du collectif

Comme le collectif est resté très petit (deux personnes), ses membres ont décidé de concentrer leurs énergies sur un seul gros projet; la cuisine collective. On a rencontré beaucoup d'intervenantEs dans la région pour trouver les installations nécessaires, mais c'est vraiment difficile. On travaille encore là-dessus. S'il y a des gens qui ont déjà été impliquéEs dans un projet semblable, on serait bien heureux de les rencontrer.

dimanche 15 février 2009

Livre: Rules for Radicals

Ce manuel n'est pas uniquement le répertoire des bonnes techniques acquises au cours de trentes années passées au service des déshéritéEs. C'est le récit tonique et truculent, optimiste et provocateur des luttes d'un "animateur social" qui a usé d'imagination, d'humour, d'audace et d'irrévérence pour mener le combat de David contre Goliath. Les exclus, les "paumés" de toute sorte vont enfin, galvanisés par l'espoir que leur insuffle Alinsky, se battre contre l'Establishement tout-puissant, le profit, le racisme, les discriminations. L'adversaire est de taille mais les tactiques, qui vont de la non-violence (boycott, sit-in) à la guérilla urbaine (paralysie de banques et d'aéroports), parviennent à le faire basculer. Peu de propriétaires résistent quand on dépose sur leur paillasson les rats congelés qui infestent les taudis...

Saul Alinsky est né en 1909 dans un bidonville de Chicago, a "organisé" les quartiers pauvres de sa ville et étendu son action à d'autres États américains. Mort en 1973, un an après avoir publié Rules for Radicals.

Critique:
Ce livre est une référence en sciences sociales. Il est au programme de plusieurs universités. Il donne beaucoup d'inspiration sur les différentes tactiques possibles d'organisation et d'action directe au sein des communautés. Alinsky insiste sur le potentiel révolutionnaire de la classe moyenne, car elle représente la majorité de la population en Amérique du Nord. Il dit que les gens de cette classe sont constamment déchirés entre; lutter pour obtenir plus, ou conserver le statut quo. Son livre Rules for Radicals est un indispensable pour tout ceux qui veulent apprendre comment organiser des communautés et acquérir le pouvoir nécessaire pour obtenir des gains concrets.

jeudi 12 février 2009

Vidéo: Mon enfant, ma terre

Francine Desbiens, 1998, 4 min 5 s
Un film d'animation-choc sur les mines antipersonnel, qui dénonce notre barbarie tranquille. Chaque année des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants sont blessés ou tués par les mines antipersonnel. Mon enfant, ma terre dénonce non seulement l'usage de cette arme barbare, mais aussi et surtout la complicité tranquille des pays industrialisés. Si une telle horreur existe, c'est que quelqu'un l'a conçue et fabriquée. Pouvons-nous imaginer la barbarie sous les traits de notre voisin? De notre père? Ou sous nos propres traits? Mon enfant, ma terre nous oblige à nous poser la question.

samedi 7 février 2009

5 raisons pourquoi j'essaie de ne plus acheter de livres

1. Je peux louer n'importe quel livre gratuitement à la bibliothèque.
2. Un livre représente environ 5 heures de travail au salaire minimum où je me fais exploiter par un sale patron.
3. Le temps que je libère, je peux le passer avec les gens que j'aime où m'adonner à des loisirs, dormir, etc.
4. Une fois lu, mon livre devient encombrant et inutile.
5. J'aime les arbres.

Poème sur la vie

Consommer sa vie
Quand j'étais petit
Je voulais
Travailler
Avoir de l'argent
Une femme
Des enfants
Un chien
Une maison
Une auto
Une bibliothèque
Des collections
Un ordinateur
Un bureau
Un cellulaire
Un garage
Une télé
Et pleins d'autres
Possessions
Mais maintenant
J'ai compris
Que ce qui rend heureux
N'a pas de prix
L'amour
L'amitié
Les rencontres
La nature
La musique
La littérature
L'art
Les jeux
Aujourd'hui
Je refuse
De perdre ma vie
À la gagner
Le travail
C'est la mort
Consommer sa vie?
Non merci!

mercredi 4 février 2009

Situation des démuniEs à Drummondville

Après avoir fait la tournée de la plupart des organismes communautaires à Drummondville et parler à de nombreux intervenantEs, nous avons pu faire quelques constatations.

-Les nouveaux emplois créés à Drummond sont souvent précaires et mal rémunérés. C'est le problème majeur dans la région.

-Il semble manquer de travailleurs sociaux-rue.

-Il y a un organisme qui sert des repas pas cher (Tablée Populaire), mais ce n'est ni gratuit ni végétarien-lien.

-Il manque de logements pas chers et de refuges pour les jeunes en difficulté.

-Le phénomène d'itinérance à Drummondville est très faible et augmente vers l'été à cause des voyageurs itinérants.

dimanche 1 février 2009

Pour en finir avec l'individualisme

Il y a une insulte qui revient souvent dans le milieu militant:
-T'es qu'un sale individualiste!

Comme je m'intéresse à tout ce qui est marginal, j'ai voulu en apprendre un peu plus sur ce courant en marge de la marge. J'ai lu un livre sur Max Stirner, un des grands auteurs de la théorie anarcho-individualiste.

Le mot "Individualisme" ne doit pas être mal interprété. L'individualisme, dont il est question, n'a rien à voir avec l'individualisme bourgeois (libéral ou aristocratique). L'individualisme, c'est tout simplement la défense de l'individu. Il peut exister autant d'individualismes que d'individus. L'individualiste n'est pas un ermite. C'est un homme sociable qui peut passer des contrats associatifs avec la société tant que ceux-ci ne conduisent ni au malheur ni à l'esclavage. Les anarchistes individualistes estiment que les affaires humaines doivent être gérées par des individus ou des organisations basées sur le volontariat. Egoïste, au sens philosophique, l'individualisme défend simplement son Moi, sa libre pensée. Parfois, sa raison lui commande de sacrifier certaines parcelles de sa liberté pour des enjeux qui correspondent à sa philosophie. Il détermine lui-même les limites des "contrats" qu'il engage avec d'autres personnes. Ces contrats sont résiliables. L'individualiste ne nie pas les règles, il exige seulement de participer à leur élaboration. Le bon fonctionnement de l'anarchiste individualiste suppose l'engagement d'hommes et de femmes conscients qui sauront construire un monde fait de joies et de libertés.

Dans mon livre sur Max Stirner, on insiste beaucoup sur le fait que chaque individu est unique. Donc, faire partie d'une organisation plateformiste, c'est souvent sacrifier une partie de soi au nom de l'organisation. Pour atteindre son plein potentiel, l'individu doit créer ses propres valeurs, un peu comme Nietzsche le disait dans ses livres en parlant du surhomme. (lire Ainsi parlait Zarathoustra)

Je n'en dirai pas plus sur ce courant de l'anarchisme souvent mal interprété. Il y a plusieurs articles vraiment intéressants disponibles sur le web. On peut aussi lire L'unique et sa propriété, le livre-clé de Max Stirner. Il y a aussi ce lien que j'ai bien aimé: http://jccabanel.free.fr/mt_anarchisme_et_individualisme.htm.

L'individualisme est souvent vu comme un mouvement réactionnaire, de droite, ou inefficace. Après avoir lu un peu sur le sujet, je ne pense pas que c'est le cas. Lisez un peu sur le sujet, ça vaut la peine. Il faut vraiment savoir faire la différence entre l'individualisme et l'anarcho-individualisme. Ce n'est pas la même chose.

Je tiens à préciser que je me considère pas anarcho-individualiste pour autant... Mais je pense qu'il vaut mieux s'instruire et lire un livre ou deux sur le sujet avant de dire n'importe quoi.

mercredi 28 janvier 2009

Vidéo: E, tiré de l'ONF

Francine Desbiens, Bretislav Pojar, 1981, 6 min 32 s
Film d'animation mettant en image une fable philosophique, qui engendre une réflexion sur l'homme, le pouvoir et le monde. «E» égale «E», rien n'est plus simple, direz-vous? Eh, bien non! En vérité, «E» ne sera jamais «E» si en décident autrement le tyran et sa police.

mardi 27 janvier 2009

Lire gratuitement!

J'ai découvert un site génial pour avoir accès à des centaines, voir des milliers, de livres versions virtuels tout-à-fait gratuitement. Il y a un peu de tout: classiques, philosophes, auteurs à succès, etc. Et une multitude de sujets! Il y a aussi une liste de liens menant vers d'autres sites web offrant aussi des livres virtuels gratuits, certains même dans d'autres langues.
http://www.ebooksgratuits.com/ebooks.php

Il existe aussi une bibliothèque anarchiste virtuelle. Une multitude de textes très intéressants y sont réunnis.
http://www.bibliolibertaire.org/

Plein de façons de lire tout-à-fait gratuitement en plus des nombreuses bibliothèques!!! :)

dimanche 25 janvier 2009

Distribution gratuite de nourriture, tiré de Subsociety

On peut reprocher aux restos du cœur d’être devenus une sorte d’institution dont la présence, 17 ans après sa création, semble presque normale, comme si la misère elle-même était inéluctable. Mais de manière pragmatique, les 40 000 bénévoles tentent de réparer les dégâts du système capitaliste et de l’Etat en fournissant 60 millions de repas par an, c’est donc une forme d’action directe solidaire particulièrement utile.

Cette forme de soupe populaire d’initiative non-étatique trouve de nombreux exemples :

Devant la misère sociale qui régnaient dans les ghettos noirs des grandes villes américaines, et devant le manque de volonté des politiques d’apporter les moyens nécessaires, le mouvement des Black Panthers avait décidé de reprendre les choses en main et d’organiser quotidiennement des déjeuners gratuits, notamment pour les enfants des quartiers. une partie des argentins et les zapatistes appliquent actuellement cette méthode.

La CNT-FAI, dans l’Espagne libertaire de 36-39, a mis en place des repas gratuits pour tous.

De même que pour les squats, la distribution de nourriture a également pour objectif de revendiquer le droit de chacun à la satisfaction des besoins fondamentaux tel que se nourrir ou se loger.

Tout récemment, des groupes de redistribution de nourriture (Food Not Bomb) ont été particulièrement utiles en Grèce lors des manifestations en nourrissant gratuitement les manifestants.

samedi 24 janvier 2009

Notes sur l'anarchie, tiré du blog de Anne Archet

Article très complet et intéressant sur la signification de l'anarchie et qui apporte une critique radicale de la gauche. Nous l'avons beaucoup apprécié:
http://annearchet.wordpress.com/notes-sur-l%e2%80%99anarchie/

Conclusion de l'article:

Il s’agit donc d’établir une tout autre perspective: ne plus agir en fonction d’une fin à atteindre, mais plutôt pour ce qu’il est possible d’expérimenter et de vivre immédiatement. Et cette perspective, cette ligne de fuite, c’est l’insurrection.

L’insurrection n’est pas une solution idéologique à tous les problèmes de la terre, ni une marchandise de plus sur le marché sursaturé des idéologies et des opinions, mais une pratique destinée à mettre un terme à la domination de l’État et la reproduction du capitalisme. L’insurrection n’est pas une utopie. Elle n’a pas de système ou de modèle de société idéal à offrir à la consommation publique. L’insurrection doit se comprendre comme processus et non comme une fin — c’est un processus d’émancipation, de rupture, c’est le soulèvement en tant que tel. La liberté qui ne peut être vécue qu’une fois la république instaurée, qu’une fois la révolution accomplie, qu’une fois le communisme advenu n’est qu’un mensonge des apprentis sorciers, des aspirants maîtres de l’État. La liberté n’est pas un but à atteindre, mais une expérience à vivre. Et la vie ne peut attendre.

L’insurrection est donc le fait de poser en acte le refus de l’ordre étatique existant. L’insurrection est un moyen d’affaiblir la société autoritaire et capitaliste dans le but de libérer des zones d’espace et de temps où l’autonomie et la liberté économique et politique, une fois l’autorité rejetée, sont alors réalisables. L’insurrection est un coin de métal enfoncé dans les lézardes du mur épais que constitue le spectacle.

L’insurrection en tant qu’expérience immédiate et réalisation de la liberté, c’est la TAZ de Hakim Bey, la zone d’autonomie temporaire. L’insurrection consiste à vivre l’anarchie, à la réaliser dans des moments et des espaces non seulement possibles, mais actuels. Il s’agit donc de ne plus remettre la vie à plus tard, de ne plus penser en terme d’action politique, de révolution et de prise de pouvoir, mais en terme de création de nouvelles valeurs, de nouvelles expériences de vie, et de dissolution du pouvoir. C’est ce que Bey qualifie de « tactique de la disparition »: une mutation perpétuelle de la vie quotidienne, dont la plus grande force réside dans son invisibilité. Dès que la TAZ est nommée, dès que l’insurrection est représentée, médiatisée, elle doit disparaître pour resurgir ailleurs, à nouveau invisible et insaisissable.

Antipouvoir, disparition, antipolitique, insurrection, zone autonome temporaire; voilà des concepts à la fois en rupture avec la conception gauchiste d’action politique et en rupture avec les dispositifs de pouvoir qui nous écrasent.

Tant Qu'on Aura De L'Amour - Les Cowboys Fringants

lundi 19 janvier 2009

Livre: Nouvelles et dessins contre la télé, présenté par le R.A.T.

Le R.A.T. (Réseau pour l'Abolition de la Télévision) s'attelle depuis des années à dénoncer et combattre la télévision. Nous n'y voyons pas la responsabilité de tous les maux; cette lutte ne se construit pas sur une diabolisation. En revanche, nous sommes persuadés qu'une critique radicale du capitalisme et de la société qu'il engendre ne peut pas faire l'économie d'une analyse des armes du contrôle social. Nous nous référons à la définition du contrôle social par l'Encyclopaedia Universalis: "Ensemble des ressources matérielles et symboliques dont dispose une société pour s'assurer de la conformité du comportement de ses membres à un ensemble de règles et de principes prescrits et sanctionnés." Comme l'écrivait Jean Baudrillard: "La télé, c'est par sa présence même, le contrôle social chez soi."

Nous nous sommes attachés à montrer, dans les pages qui suivent, le poids écrasant de la télévision, tant dans la vie de la plupart des individus que dans la production des savoirs et dans la transmission des informations. Nous avons préféré analyser la manière dont le petit écran pénètre les esprits, chloroforme, isole, influence, impose ses lois... plutôt que d'étudier en détail l'idéologie et les normes qu'il véhicule. Cette dernière approche est bien évidemment passionnante et nécessaire, mais nous l'avons abordée à plusieurs reprises et beaucoup d'autres ont déjà bien défriché ce domaine.

Toutes nos réflexions mériteraient d'être développées et approfondies, elles ne sont que des ébauches, des pistes qui pour certaines dépassent le cadre de la seule critique des médias.

Dans une quinzaine de nouvelles, pour la plupart inédites, auteurs de romans noirs, nouvellistes, journalistes, militants, téléspectateurs repentis se livrent, souvent avec humour, à une critique virulente de la télévision. Des dessinateurs d'horizons divers ont apporté leur contribution à ce recueil qui réconfortera les résistants à l'ordre télévisuel et qui ouvrira les yeux des autres!

Ma critique: C'est un livre pour se divertir. Les nouvelles sont presques toutes teintées d'un humour noir qui ne ferait pas l'unanimité. Cependant, j'ai bien aimé la critique globale de la télévision que ce livre apporte. Il y a aussi quelques images que j'ai trouvées excellentes. Le livre a été publié en 1999 mais je crois que le R.A.T. existe toujours en France. Bref, je le conseille à ceux qui aiment la littérature militante. Il est disponible au DIRA à Montréal.

Simon

jeudi 15 janvier 2009

Livre: Putain d'usine

Tous les jours pareils. J'arrive au boulot et ça me tombe dessus, comme une petite mort, comme la brulûre de la balle sur la tempe. Un travail trop connu, une salle de contrôle écrasée sous les néons - et des collègues que, certains jours, on n'a pas envie de retrouver. On fait avec, mais on ne s'habitue pas. On en arrive même à souhaiter que la boîte ferme. Oui, qu'elle délocalise, qu'elle restructure, qu'elle augmente sa productivité, qu'elle baisse ses coûts fixes. Arrêter, quoi. Qu'il n'y ait plus ce travail, qu'on soit libres. Libres, mais avec d'autres soucis.

On a remplacé l'équipe d'après-midi, bienheureuse de quitter l'atelier. C'est notre tour maintenant, pour huit heures. On est installés dans le réfectoire, autour des tasses de café. Les cuillières tournent mollement, on a tous le même état d'esprit et aussi, déjà, la fatigue devant cette nuit qui va être longue.

Ouvrier dans l'agglomération rouennaise, Jean Pierre Levaray ne fait pas secret de son travail d'auteur cherchant à s'évader du monde qu'il décrit: celui de l'exploitation quotidienne du travail posté dans une usine de produits chimiques. Cette réalité qui forge la lutte des classes et la reproduit sans cesse. Putain d'usine constitue une réédition des écrits d'usine de l'auteur, revue et augmentée de la chronique Après la catastrophe et de l'épilogue industriel Plan social.

Ma critique: J'ai trouvé le livre excellent. C'est romancé et ça se lit très vite. Ça nous fait découvrir pendant quelques instants le travail horrible des ouvriers d'usines. On y découvre aussi que le but ultime des ouvriers n'est pas nécessairement d'obtenir de meilleures conditions de travail, mais bien de travailler le moins possible ou pas du tout, parce que la vraie vie ne réside pas dans le travail. L'auteur dit qu'il serait prêt à travailler deux heures par jour, trois mois par année, mais sans plus. Après avoir lu ce livre, on se sent rempli d'énergie nouvelle pour faire du militantisme. Le livre est disponible au DIRA à Montréal.

Simon

mercredi 14 janvier 2009

Manger local

Il est certain qu'il serait préférable d'adopter une alimentation locale pour des raisons environnementales, économiques, sociales, etc. Dans un contexte de mondialisation et du climat rude de notre région, il semble plutôt difficile de manger totalement localement. Pourtant, des petits changements ça et là dans notre alimentation peuvent être effectués sans en affecter sa diversité. En plus de sélectionner des aliments venant dici dans les supermarchés, plusieurs possibilités s'offrent à nous quand nous décidons de manger plus localement: groupe d'achat, acheter dans les marchés publics, jardins (individuels ou communautaires), conserves, etc.

Voici un lien parmi plusieurs qui donnent des trucs pour manger plus localement:

http://alimentsdici.info/PourMangerLocalSainetAbordableRecueilGratuitd%27Alimentsd%27Ici
Vous pouvez consulter le document pdf et fouiller un peu sur le site!

mardi 13 janvier 2009

Récup bouffe!

Voici un article très intéressant sur la récupération de bouffe au Québec et ses enjeux politiques.
http://www.crac-kebec.org/?q=node/10

jeudi 8 janvier 2009

Crise financière, solution?

Le Devoir
IDÉES, jeudi, 8 janvier 2009, p. a7

La crise financière et la simplicité volontaire

Louis Chauvin; Pascal Grenier

La crise financière est à nos portes. Nos gouvernements s'y préparent, à Québec comme à Ottawa. On s'évertue à trouver toutes sortes de raisons pour expliquer cette crise, et elle est, en effet, très complexe. Cependant, les faits récents nous révèlent que c'est en grande partie la surconsommation, voire l'hyperconsommation, associée à l'endettement excessif, qui a créé cette situation critique mondiale.

Diminution de la consommation

Selon les simplicitaires, l'occasion est favorable pour effectuer des changements sociaux et économiques profonds, plutôt que cosmétiques. En effet, le Réseau québécois pour la simplicité volontaire (RQSV) et le Groupe de simplicité volontaire de Québec (GSVQ) croient que l'approche de la réduction de la consommation, qu'ils proposent depuis des années, est valide plus que jamais et ce, même en temps de crise. Lorsque les adeptes de la simplicité volontaire avançaient l'idée de la réduction de la consommation, plusieurs argumentaient que cela allait nuire à l'économie. Ne faut-il pas consommer pour faire rouler l'économie, dit l'adage populaire?

Or, aujourd'hui on constate que consommer à l'excès, comme l'on fait les États-Uniens depuis plusieurs années, a mené au bord de la faillite économique des millions de personnes et a fragilisé le pays tout entier, et même plus. Par opposition, une vie de simplicitaire avec une consommation raisonnable, satisfaisant les besoins essentiels et un peu plus, est la meilleure assurance d'un équilibre financier à long terme pour les individus et les pays.

Plusieurs ont peur de la simplicité volontaire, craignant les privations extrêmes et la pauvreté. Or, pourquoi ne pas profiter de la situation actuelle pour démontrer, comme le révèle la majorité des études, que les gens qui simplifient leur vie matérielle volontairement, tout en s'occupant plus de l'immatériel comme le développement personnel, les relations interpersonnelles et la spiritualité ne s'en portent que mieux physiquement et psychologiquement?

Dégénérescence environnementale

Par le passé, l'économie misait sur l'illusion d'un monde aux ressources illimitées et d'une capacité d'absorber tous les déchets que pouvait produire l'humanité. Nous avons donc développé un système basé sur la croissance continue et l'obsolescence planifiée, le tout supporté et encouragé par l'industrie de la publicité et du marketing qui s'acharne, par tous les moyens possibles, à nous convaincre que nous serons plus heureux en consommant toujours davantage.

Or cette idéologie de surconsommation est la base de la dégénérescence environnementale. Ceci, ni le milieu des affaires, ni les gouvernements, ni les groupes environnementaux ne l'ont reconnu explicitement. Puisque la planète nous montre de plus en plus que les limites de son exploitation et de sa pollution sont atteintes, une réduction de l'exploitation des ressources et de l'énergie ainsi qu'une diminution du transport et de la consommation en général, conséquences de la présente crise, sont de bonnes nouvelles sur le plan écologique.

Traditionnellement, les gouvernements tentent de stimuler la consommation en période de récession. Si on fait de même cette fois, ne va-t-on pas nourrir la cause de cette crise? N'est-il pas de plus en plus clair aussi que l'option «consommation en croissance constante» mène à un cul-de-sac écologique en plus d'économique? Ne serait-il pas temps que les trois ordres de gouvernement s'orientent de façon énergique vers des actions qui privilégient ouvertement la protection de l'environnement plutôt que celles qui favorisent le monde économique? Attendrons-nous que la situation devienne irréversible avant d'agir?

Croissance modulée et emplois

Tel qu'exprimé dans les paragraphes qui précèdent, les simplicitaires proposent d'accepter, voire d'accueillir, une certaine réduction de la consommation. Afin de minimiser les effets négatifs qui pourraient survenir, cette décroissance pourrait être modulée par une augmentation du commerce non-matériel ou moins matériel, qui a peu d'effets délétères sur l'environnement. Ce type de commerce comprend celui des services, de la culture, du savoir, de la relation d'aide, de la croissance personnelle, etc.

De plus, les gouvernements pourraient favoriser la mise en place d'activités économiques dans les domaines du réemploi, du recyclage, de la transformation des matériaux récupérés et du compostage. Il serait possible aussi que nos dirigeants exigent des fabricants que les produits de consommation soient plus durables et réparables. Les réparations diverses procureraient du travail à de nombreuses personnes. D'autres emplois pourraient aussi être créés pour la désintoxication de la planète plutôt que de tenter de récupérer des emplois dans le secteur de l'automobile, un des secteurs les plus nocifs pour la santé des écosystèmes et des humains.

La vie simple au quotidien

Les simplicitaires peuvent offrir des modèles autres que celui de la surconsommation qui règne sur nos sociétés et aussi aider beaucoup de gens en période de récession, car ceux-ci font depuis longtemps l'expérience de la vie simple au quotidien. Voici quelques exemples :

- Vivre selon ses besoins plutôt que selon ses moyens;
- Avoir un logement et une auto (si nécessaire) dimensionnés selon ses vrais besoins;
- Augmenter la longévité des objets en les réparant;
- Apprêter ses aliments soi-même et réduire sa consommation de viande;
- Troquer, louer, emprunter ou acheter usagé;
- Se rapprocher de son lieu de travail pour réduire les déplacements;
- Adopter des modes de transport écologiques;
- Favoriser la mise en commun: cuisines collectives, garderies, bibliothèques, piscines et joujouthèques publiques, etc.
- Etc. (mille et une autre solutions).

Ce qui est peut-être le plus important, c'est de faire tout cela non pas dans un esprit de sacrifice ou avec un sentiment de manque, mais dans la reconnaissance qu'une fois les anciennes habitudes brisées, les nouveaux comportements apportent, le plus souvent, une grande libération, la fierté et un mieux-être profond. En effet il y a beaucoup de satisfaction, voire de bonheur, à être cohérent entre ses valeurs et ses actions.

Le partage de la richesse

Pour aider, dans le cadre de la présente crise économique, les simplicitaires, en plus de proposer la réduction de la consommation, font la promotion d'un meilleur partage de la richesse. En effet, une diminution des écarts entre riches et pauvres réduit la criminalité, la délinquance, la jalousie et l'envie. Plus important encore, les fréquents comportements ostentatoires des gens riches créent une spirale ascendante de consommation qui entraîne des gens de classes sociales inférieures qui aspirent à «monter», ce qui donne des résultats catastrophiques pour l'environnement.

Il apparaît donc qu'une migration de mentalités et d'attitudes vers la simplicité volontaire, tant dans nos vies privées, dans nos processus commerciaux que dans l'administration gouvernementale, pourrait être d'un secours précieux dans le cadre de la présente crise économique. De surcroît, elle pourrait de plus nous aider à traverser la crise écologique, beaucoup plus sérieuse, qui pourrait très bien suivre les présentes difficultés financières.

Louis Chauvin : Président du Réseau québécois pour la simplicité volontaire
Pascal Grenier : Président du Groupe de simplicité volontaire de Québec

jeudi 1 janvier 2009

dimanche 21 décembre 2008

Voyager pas cher

Je viens de découvrir un site GÉNIAL: http://www.couchsurfing.com/?user_language=fr
Pour voyager et être héberger gratuitement... ça vaut vraiment le détour!

lundi 15 décembre 2008

Facebook, attention

J'ai remarqué récemment qu'il y avait beaucoup de photos de manifs qui circulaient sur Facebook... et les gens sont parfois marqués (leur nom apparait quand on met la souris sur eux). Pour la police, ça doit être une source vraiment trop facile... il faudrait faire attention. On sait qu'ils font des dossiers sur les manifestants, tout le temps. Pour les futures manifs, je vous conseillerais de venir cagouléEs, d'éviter de mettre des photos de manifs sur Facebook (ou autre) et surtout de pas marquer le monde. Il faut préserver l'anonymat le plus possible. Par solidarité avec les autres manifestants!

mercredi 10 décembre 2008

Article tiré d'un blogue: Pour l'abolition de la viande

L'abolition comme solution la plus réaliste

Beaucoup de militants animalistes, dont je suis, voient l'abolition de la viande comme une étape sur le chemin d'une société de moins en moins spéciste (d'autres parleraient d'une étape "vers la fin de toute exploitation animale").

Sans renier cette perspective, il est en une autre, complémentaire, qu'il nous faut développer pour renforcer le soutien à l'idée d'abolition. Il nous faut montrer que l'abolition de la viande est la solution la plus réaliste à ce que notre société considère déjà comme des problèmes sérieux de la production de viande.

En effet, outre les questions environnementales (pollution, etc.), sanitaires (zoonoses, etc.) et économiques (subventions, etc.) posées par la production de viande, la question des conditions de vie -et de mort- des animaux dans les élevages est elle aussi déjà considérée comme importante(1), et problématique, par beaucoup de gens. Ainsi des pratiques d'élevages tels l'enfermement en cage, l'entassement en bâtiments fermés, ou les mutilations à vif font déjà l'objet de fortes réprobations du public(2).

Mais s'il est assez bien admis que l'on puisse refuser à titre personnel de consommer les produits animaux, dès lors qu'il s'agit de solutions collectives à ces problèmes, seule l'amélioration des conditions d'élevage est considérée comme une approche réaliste. La thèse implicite est qu'à force d'améliorer les conditions d'élevage on finira par arriver à une situation acceptable pour les animaux. Et qu'il est irréaliste, utopique, d'abolir la viande.

Un défi auquel est confronté notre mouvement est de montrer que ce qui est utopique, ce n'est pas d'imaginer une société sans viande, mais de croire que l'on puisse arriver un jour à offrir une vie correcte et une mort sans souffrance aux plus d'un milliard d'animaux tués chaque année pour la viande en France.

A mesure que la question de l'abolition fera débat, on nous demandera avec de plus en plus d'insistance : "pourquoi abolir s'il existe d'autres moyens de résoudre les problèmes ?"

Outre de rappeler que l'abattage est déjà en soi un problème, à nous de demander à notre tour comment concrètement pourrait-on produire les centaines de milliers de tonnes de viande, les milliards d'oeufs, qu'on produit chaque année en France sans que les animaux en pâtissent fortement comme aujourd'hui ? A nous de demander comment, de manière réaliste, un éleveur qui produit de la viande de poulets avec des dizaines de milliers d'oiseaux pourrait, avec toute la bonne volonté du monde, leur offrir des conditions de vie correctes ? Comment, par exemple, pourrait-il soigner ses animaux malades alors qu'il n'a même pas le temps de les passer chacun en revue du regard chaque jour ?

A ceux qui expliquent que l'abolition est irréaliste, mais qui reconnaissent les problèmes posés aujourd'hui par la production de viande, demandons : combien d'hectares supplémentaires faudrait-il allouer aux filières d'élevage ? Combien de milliers (de millions ?) de personnes faudrait-il payer pour s'occuper correctement des animaux ? de combien, en conséquence, multiplier le prix de la viande ? Et quelles autres solutions couteuses faudrait-il encore mettre en oeuvre ? Notre société est-elle réellement prête à de telles extravagances pour un produit dont il est de plus en plus connu qu'il n'est en rien nécessaire pour vivre en bonne santé ?

La question de savoir si l'approche actuelle (résoudre les problèmes de la production de viande par améliorations successives) est réaliste ou non n'est aujourd'hui presque jamais discutée. En effet :

ceux qui mangent ou produisent de la viande, comme ceux qui oeuvrent à améliorer les conditions de production, ont un fort intérêt à la croire vraie car elle légitime leurs activités(3) ;

quant aux militants favorables à l'abolition de la viande, beaucoup d'entre eux se désintéressent de cette question sur l'argument qu'il n'est de toutes façons pas légitime de tuer des animaux pour les manger (ou que toute exploitation, même sans souffrance, ne serait pas acceptable).

Argumenter qu'éthiquement la production de viande n'est pas légitime ne devrait pas nous empêcher de montrer que l'approche aujourd'hui mise en oeuvre pour résoudre les problèmes causés par cette production est bien moins réaliste que son abolition.

Antoine Comiti
http://abolitionblog.blogspot.com/

Se redéfinir

Bonjour, je m'appelle Simon, je travaille au...
Yo, moi c'est Phil, je travaille chez...
Moi c'est Jacques, j'étudies en sciences humaines et je travaille au...
Je suis en année sabbatique. (je travaille pas et j'étudie pas)
Je fais rien. (je travaille pas et j'étudie pas)
Je suis en break. (de travail et d'études)

Est-ce qu'on peut se définir seulement par son travail et-ou ses études? J'espère que non. On a des qualités, des défauts, des passions, des rêves, des loisirs, des façons différentes de voir le monde, de l'expérience de vie. Pourquoi alors, quand il est le temps de se présenter, on ne parle que de son travail ou de ses études? J'émet l'hypothèse que les valeurs de travail et d'éducation occupent une place (trop) importante dans nos vies. Il faut être capable de se redéfinir autrement. Une vie ne se résume pas au travail que l'on occupe ou aux études que l'on fait. Brisons les murs et affirmons comment nous sommes et ce que nous aimons une bonne fois pour toute! On ne peut pas fuir ce que l'on est.

Exemple:
Salut, je m'appelle Simon. J'essaie de profiter de la vie au maximum à chaque fois que c'est possible. J'adore jouer de la musique et rencontrer tout plein de gens de différents horizons. Je suis assez impliqué dans mon milieu, notamment dans un collectif écoanarchiste. J'essaie de travailler le moins possible, car je trouve ça aliénant. Je projette d'aller à l'université un jour, en philosophie ou en sciences politiques. Au plaisir de se parler.

La prochaine fois que vous aurez à vous présenter devant des gens, j'espère que vous parlerez pas juste de votre travail. Ça en dit pas long sur vous.

Simon

mardi 9 décembre 2008

Article tiré de Via Campesina

La souveraineté alimentaire peut stabiliser le climat!

Position de Via Campesina sur la CCNUCC (Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques)

Les paysans et les paysannes font partie des premières victimes du changement climatique. Partout dans nos champs, sur les plantes que nous cultivons, avec les animaux que nous élevons, ses conséquences sont palpables. Cependant, ceci n'a rien de nouveau. Déjà dans les années 1970, les paysans et paysannes africaines étaient touchés par la désertification et par un changement radical dans le rythme des saisons. Depuis, nombreux parmi nous sont ceux qui ont été touchés par des ouragans, des inondations, le raccourcissement de la saison humide et des maladies des plantes et des animaux dues à des températures inordinaires. Nous avons adapté nos modes de vie et de production pour faire face à ces changements. Par exemple, nous avons développé des semences qui poussent plus vite ou qui résistent à la sécheresse, nous avons mis en place des systèmes pour endiguer l'eau ou au contraire pour la garder dans les sols plus longtemps pendant la saison séche. Presque toujours, nous avons accompli ces changements avec tant de réussite que la plupart des gens ne s'en sont pas rendu compte. C'est seulement du fait de la crise des prix alimentaires au printemps 2008 et car les émeutes dans les villes menacaient les gouvernements nationaux que les médias ont commencé à prêter attention à la crise de long terme à laquelle font face les comunautés paysannes et à la situation critique de la production alimentaire dans l'économie mondialisée. Les paysans et les petits agriculteurs sont menacés par les « solutions » au changement climatique promues par le monde des affaires.

Cependant, il semble que les paysans et les paysannes soient aujourd'hui plus menacés par les solutions au changement climatique promues par le monde des affaires, les pays du G8, l'Organisation Mondiale du Commerce et la Banque Mondiale, que par le changement climatique en lui-même. Les agrocarburants, les semences adaptées au changement climatique, la fertilisation des océans et les mécanismes de commerce de carbone, en accélérant la privatisation de toutes les ressources naturelles de la Terre, exclus les communautés locales de l'accès aux ressources autrefois appelées les « biens communs »: la terre, l'eau, les semences, et peut-être même maintenant l'air que nous respirons.

La plupart de ces solutions visent en fait plus à faire face à l'épuisement des hydrocombustibles qu'à arrêter le changement climatique. Un des buts exmplicite de la Conférence des Parties (COP) est maintenant également de « sécuriser à long-terme l'approvisionnement énergétique supply ». Les agrocarburants sont caractéristiques de ce problème. Bien qu'ils soient présentés comme un moyen de diminuer les émissions de CO2, en réalités ils servent essentiellement à remplacer les carburants fossiles pour pouvoir continuer à augmenter les consommations énergétiques au niveau mondial, au profit du monde des affaires.

Les solutions néo-libérales au changement climatique et à l'épuisement des réserves de carburant fossile font qu'il devient de plus en plus difficile de vivre du travail de la terre. Partout dans le monde, la terre est confisquée par les multinationales pour faire pousser des agrocarburants. Partout dans le monde, les géants semenciers avancent le rouleau compresseur de la propriété intellectuelle pour interdire aux paysans et aux paysannes de reproduire eux-même leurs semences -les seules pourtant qui puissent s'adapter à l'évolution des conditions climatiques- et imposer leurs hybrides brevetés et leurs OGM. Les politiques agressives de « libre »-échange imposées par le Japon, les Etats-Unis et l'Union Européenne via les accords bilatéraux dépossèdent les commuanutés de leurs marchés locaux et les mettent sous le contrôle des firmes financières, agroindustrielles et de distribution. Il devient de plus en plus difficile pour les paysans de tirer un revenu digne de leur travail, non pas parce qu'ils ne produisent pas assez ou pas assez efficacement, mais à cause de la prise de contrôle violente des multinationales sur toutes les ressources naturelles et sur les marchés. La crise alimentaire de cette année a effectivement montré que ce n'étaient pas le manque d'alimentation qui avait entrainé la hausse vertigineuse des prix, mais essentiellement la spéculation financière sur les marchés des céréales.

De façon plus générale, les solutions promues par les gouvernements et les institutions néo-libérales font toutes porter le coût des politiques d'ajustement au changement climatique sur les plus pauvres. D'un côté, ils encouragent la consommation « verte » pour les plus riches, leur permettant ainsi de se décharger de leur responsabilité face à la crise environnementale, de l'autre ,en augmentant le prix des produits de base, ils empêchent l'essentiel de la population d'avoir accès aux ressources indispensables pour couvrir leurs besoins élémentaires (alors qu'on acclame les riches Européens et Américains qui achètent des voitures qui rejettent peu de CO2, le prix du pétrole pour cuisiner dans le Sud est devenu tellement cher que beaucoup ne peuvent plus se l'acheter). Le changement climatique est devenu un nouveau prétexte pour exploiter les plus pauvres tandis qu'une élite de plus en plus exclusive peut continuer à vivre comme avant: business as usual.

La destruction de l'agriculture paysanne est une des causes principales du changement climatique. Un exode rural massif découle de ces politiques. En Europe et aux Etats-Unis, où presque tous les biens communs ont été privatisés et où les petits paysans sont face à la concurrence impitoyable de l'agriculture industrialisée soutenue par les subventions, moins de 5% de la population continue à cultiver la terre. Partout dans le monde, les paysans et les paysannes sont piégés entre d'un côté leur dépendance à des semences, des pesticides et des engrais qu'ils achètent de plus en plus chers, et de l'autre côté les prix très bas qu'ils obtiennent à la vente de leur produits. Les paysans quittent les campagnes et rejoignent la misère des bidonvilles. Sur les six milliards d'habitants que compte la planète, trois sont maintenant des urbains, dont un milliard qui vit dans les bidonvilles. Les experts prédisent que bientôt la majorité des urbains pourrait bien se trouver dans les bidonvilles.

Cet exode rural est parmi les plus grandes menaces pour le climat. En effet, alors que l'agriculture paysanne refroidit le climat, le modèle industriel de production et de consommation qui le remplace décuple les émissions de carbone. Ces dernières 150 années, l'industrialisation de l'agriculture a signifié le remplacement de l'énergie humaine – le travail des femmes et des hommes paysans- par l'énergie des carburants fossiles: on pense aux tracteurs, mais aussi aux engrais et à la spécialisation des production et au développement des monocultures, basées sur des transports de marchandises sur de longues distances pour nourrir les êtres humains et les animaux d'élevage. Cela a entrainé le remplacement d'un modèle de production qui, en prenant soin de l'humus, stockait d'énormes quantité de carbone dans les sols, par un système qui utilise quatre fois plus de calories issues d'énergies fossiles qu'il n'en produit en aliments.
La CCNUCC doit reconnaître l'échec de Kyoto et adopter un ordre du jour de négotiation radicalement différent. Le protocole de Kyoto qui a été signé en 1997 et a été mis en application depuis 2005 a déjà prouvé son inefficacité. Alors que les discussions commencent pour le réviser avec son expiration en 2012, les gouvernements et les institutions internationales doivent reconnaître que les solutions qu'ils ont avancées, à savoir les mécanismes de commerce de carbone, n'ont eu aucun effet pour arrêter le chnagement climatique. Depuis 1997, les émissions mondiales de CO2 ont dépassé les projections les plus pessimistes faites alors par les experts du Groupe Intergouvernemental sur le Changement Climatique.

S'ils souhaitent donc sérieusement s'attaquer à la crise, la CCNUCC (Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques) et les gouvernements doivent discuter des causes réelles du changement climatique. Ils doivent commencer par reconnaître leurs erreurs et leurs échecs, ils doivent ouvrir un large débat public avec les mouvements de la société civile pour faire face à la racine du problème: l'avidité du modèle de développement basé sur le pouvoir des firmes et sa propagation dans le monde entier.
Pour faire cela, l'ordre du jour des négotiations climatiques devraient être radicalement modifié. Il devrait inclure les sujets suivants:
l'impact du commerce international sur les émissions de carbone et la relocalisation des économies;
l'impact de l'agriculture industrielle sur le climat et le soutien à l'agriculture paysanne et aux modèles de production agroécologiques;
une stratégie pour respecter la souveraineté alimentaire des peuples;
une stratégie pour laisser les carburants fossiles dans le sol, pour diminuer de façon drastique la consommation énergétique et pour développer des énergies renouvellables contrôlées au niveau local;
une stratégie pour assurer un accès juste pour tous aux biens communs, et plus spécifiquement via des réformes agraires et l'arrêt de la privatisation de l'eau;
une stratégie pour faire cesser le pillage des ressources du Sud par les pays du Nord tel qu'on le connait depuis l'époque coloniale.
A moins qu'un tel ordre du jour soit enfin discuté au sein de la CCNUCC, et non pas comme prévu les mécanismes de commerce de carbone, nous pouvons être sûrs que cela n'aura aucun effet sur la catastrophe climatique. La CCNUCC doit s'attaquer à la racine de la crise climatique ou bien disparaître.

Le mandat de la CCNUCC est de s'attaquer de façon sérieuse au changement climatique, et pas d'ouvrir de nouveaux marchés « verts » au bénéfice des grandes firmes. S'il ne remplit pas son mandat, il est inutile, voire a des conséquences négatives, puisqu'il fait croire que les gouvernements font face à la crise alors qu'il n'en est rien. Le sommet de Bali a montré un mauvais précédent en terme de prise de contrôle des intérêts financiers sur les négotiations.
Les prochaines réunions de la CCNUCC, à Poznan en décembre 2008 (COP14) et à Copenhague en décembre 2009 (COP15) seront décisives.

La Via Campesina appelle la CCNUCC et les gouvernements à changer immédiatement l'ordre du jour des discussions à Poznan. Les peuples et les mouvements sociaux jugeront sur les résultats de la COP14 à Poznan si la CCNUCC est digne ou non de leur confiance pour faire face au changement climatique, et ainsi si elle est utile et légitime ou non.
Nous nous engageons à travailler avec nos alliés à Poznan et à Copenhague et tout au long de l'année prochaine dans le monde entier, pour dénoncer les fausses solutions au changement climatique et pour construire de réelles alternatives aux niveaux local, national et international basées sur la souveraineté alimentaire et l'agriculture paysanne.

vendredi 5 décembre 2008

23 Décembre: Journée internationale des câlins gratuits

Évènement à venir...

Bilan des activités du mois de Novembre

14 Novembre:
-Création du collectif
19 Novembre:

-Participation à la manif'action organisée par l'ASSÉ contre la privatisation (Montréal)
23 Novembre:

-Le collectif s'appelle maintenant Communauterre
28 Novembre:

-Action festive pour la journée internationale sans achat:
Souper communautaire, free shop ambulant dans un centre d'achats, don de jouets avec des messages anti-consommation au père Noël pour les enfants

Vidéo sur le foie gras

Vidéo anti-pub

Zoom média, alternative

Les zoom médias pourrissent nos vies!
Un moyen plutôt direct de diminuer la présence du privé dans les établissements d'enseignements ; retirer les pubs des zoom media et utiliser ces espaces pour y annoncer autre chose ...

Outil pour ouvrir les cadres Zoom media:
Matériel nécessaire (disponible à peu de frais dans toutes lesquincailleries);
-Vis de 1/8 pouce de diamètre et 3 pouces le long
-Fil de fer rigide
-Pinces
-Colle contact
-Duct tape

La fabrication (voir le schéma) :
-Enrouler du fil de fer tout juste en dessous de la tête d'une vis; faire quelques tours.
-Faire un anneau de quelques centimètres avec l'autre bout du fil de fer-Enrouler l'autre bout du fil de fer sous la tête de la vis.
-Mettre de la colle là ou le fil de fer a été enroulé autour de la vis (dans le but de l'empêcher de tourner).
-Enrouler l'anneau (qui deviendra la poignée) avec du duct tape pourprotéger vos doigts lors de l'utilisation.

L'utilisation:
-Insérer les outils dans les 2 trous qui se trouvent dans le haut du cadre zoom media.
-Faire tourner l'outil sur lui même (pour qu'il se visse dans le zoom media)jusqu'à ce qu'il soit complètement vissé.
-Tirer l'outil vers le haut ; il sera alors possible de faire pivoter lepanneau du zoom media vers le bas.
-Retirer la pub et/ou insérer une autre affiche.
-Refermer le cadre du zoom media, pousser l'outil vers le bas pour bien refermer et dévisser-le.
-Finalement, insérer de la colle dans les trous du haut du zoom media pourqu'il devienne impossible de l'ouvrir à nouveau et d'y placer d'autres sales pubs.

jeudi 4 décembre 2008

La folie de la consommation...

NEW YORK — Un employé d'un hypermarché Wal-Mart de Long Island, à New York, est mort piétiné par une horde de consommateurs déchaînés peu après l'ouverture du magasin pour les soldes vendredi, selon la police. La foule attirée par le "Black Friday", journée de grands soldes marquant le début officiel de la période des courses de fin d'année aux Etats-Unis, a défoncé la porte du Wal-Mart, projetant par terre l'employé qui était en train de l'ouvrir. Environ 20.000 personnes se sont ruées à l'intérieur, selon la police. L'homme âgé de 34 ans a été transporté à l'hôpital, où son décès a été constaté vers 6h locales, une heure après l'ouverture du magasin. La cause précise du décès n'a pas été précisée. Les clients se sont comportés en "sauvages", a raconté un témoin, Kimberly Cribbs. "On leur disait qu'ils devaient partir, qu'un employé avait été tué, et des gens criaient 'Je fais la queue depuis hier matin!' Ils ont continué leurs courses". Une femme enceinte de 28 ans a aussi été transportée à l'hôpital, où elle a été mise sous observation, selon la police. Trois autres clients ont subi des blessures mineures et ont été transportées à l'hôpital. La chaîne Wal-Mart, basée à Bentonville, en Arkansas, a déploré un accident "tragique". L'employé tué était un intérimaire.